Un monde, des Idees - One World, Many Ideas

Nous sommes dans la capitale Mauritanienne. Ici on parle d'emprise d'Alqaida du Magrehb, de prise d'otage d'humanitaires espagnols et de banquiers arrêtés par le président Aziz. Rien de gai me diriez vous. Nous avons passé la partie dite « dangereuse » sans pépin. Nous ne nous sommes arrêté qu'une fois pour les petits besoins, n'ayant pas confiance dans la monotonie de la route. Donc 6 heures de conduite en ligne droite entre les Haboub (tempête de sable typique du désert). On a pas vu le 4*4 des humanitaires enlevés lundi dernier comme le raconte certain monsieur rencontré à l'ambassade à Rabat. On a pas vu non plus de gros trous sur la route comme prévenaient certains routards voulant nous rendre service. Bref en gros chacun raconte sa route en y ajoutant son petit plus piquant pour nous montrer qu'il connaît la route et « l'Afrique ». On fait semblant de les écouter mais tous les 4 on est dans le même état d'esprit : cause toujours, on fera le voyage selon nous, pas selon des ont dit.

Nous n'avons pas été kidnappés et personne ne nous a demandé de l'argent aux postes de contrôle. Les policiers ont une tête de choutés, mais très poli et professionnels : ils ne demandent que le papier nécessaire, même si parfois on a l'impression qu'on est dans un pays où personne ne fait confiance à personne car il y une duplication inutile de l'information demandée.

Nous, nous avons plutôt vu des babos, des barbus paumés de la France, des retraités qui se font chier comme pas possible avec leur camping cars, des fachos de tout poil qui disent qu'il y a trop de noirs au Sénégal et pourtant enfourche le sol Africain chaque année, des sauveurs du monde qui distribuent des stylos et des cahiers à des militaires à tous les postes de contrôle, des reac visionnaires qu'il veulent apporter la bonne solution aux Africains, des aventuriers en quête de sensations et d'originalité dans un monde qui en possède de moins en moins. On a vu ceux là, ils sont sympas,  le sourire aux lèvres et bourrés de préjugés. C'est drôle mais parfois ça débecte. Un vieux croisé dans un camping à Dakhla me parlait et me tapote sur les épaules en disant « Vous vous comprenez, vous êtes d'accord qu'il y trop de mouche en Afrique ? ». Il y en a dans la vie à qui on ne peut plus grand-chose. Le problème ici est qu'il y une forte concentration de ces gens là et l'effet n'est pas des plus agréable. Donc on regarde, on se demande qui sommes nous au milieu de tout ça. Et la réponse vient nette et étincelante : Nous sommes Marco et les amis de Marco allant voir sa famille et découvrir le Bénin en y allant par la route.

Pour la partie nord de la Mauritanie, une route belle entre le sable sahélien et les dunes qui décorent agréablement tout ça. C'est moins sec car on y voit quelques acacias de loin et les dromadaires sont plus nombreux. La seule constance est l'ambiance des pays sahéliens, sec et rude. Les gens on le regard dure et intimident au premier regard. Mais une fois la barrière passée, c'est des tendres qui ont beaucoup d'humour et de respect. L'ambiance est donc ce qu'on trouve à Abéché au Tchad, à Alfasher ou même à Khartoum au Soudan.

Demain nous continuons sur Kiffa à 600 km à l'est de la capitale. J'ai fait la rencontre du patron du camping où on va squater. Donc inexorablement, notre route continue sur sa belle lancée et les esprits du désert nous protègent. Farafina nous a accueilli avec beaucoup de douceur et nous guide merveilleusement dans ses entrailles. Avnt de continuer, mes pensées vont à Aminatou Haidar. En effet la situation devient de plus en plus intenable pour la militante des droits de l'homme Sahraouie, en grève de la faim depuis 23 jours, dans une petite salle de l'aéroport de Lanzarote, aux Canaries. Elle a fait de son retour au Sahara occidental l'unique condition à la fin de sa grève de la faim. Frontière encore et injustice de plus. Nous venons de traverser Laayoune d'où cette fille est originaire. Et c'est dans cette même ville qu'on l'empêche de retourner. Nos pensées pour elle. Vous trouverez des infos sur elle sur le net.

Ciao

 Le bivouac

On semble heureux

Point stop entre Nouadhibou et Noukchott

Le desert

Les rois du Deserts

La rout, bifurcation vers Dakhla

Des lieux désafectés, les lieux ne vivent toujours pas

Des fausses ONG pour passer à l'oeil aux frontières, ici on frole le ridicule

Sourires

Eh oui

Break

Le fameux No man's land

suite No man's Land

l y a des choses qui ne changent pas avec les pays...

Ecole Mobile: des jeunes en difficulté confrontés à la vie ailleurs. Le mec qui fait ça est fou, curieux que l'Etat francais le suit car il est directeur d'école. Un bon projet